VERS 5 HEURES
Ce fut un soir de septembre
où il fait sombre en avance
on peut dire vers 5 heures
Tu m’offrais ta confiance
me racontais ton enfance
quel bonheur
Je t’ai vu observer la dune
entre le sable et le bord de l’eau
déchiffrant quelques mots sous ma plume
pas tout à fait dans les bras l’un de l’autre
C’est là que je mis à ta boutonnière
quatre pétales de trèfle vert
et te fis du thé à l’orange
dans mon salon, ce dimanche
Ce fut un soir de novembre
où il fait nuit à l’avance
presque à 5 heures
Je t’offrais ma confiance
te racontais mes souffrances
quel malheur
Tu m’as vu observer la lune
entre la mare et le noir des barreaux
déchiffrant quelques mots d’amertume
pas tout à fait dans les bras l’un de l’autre
C’est là que tu mis à ma chemisette
quatre pétales de roses claires
et me fis un poulet à l’orange
dans ton salon, ce dimanche
Ton habit neuf semblait humide
ta peau trempée sous ta chemise
perdu dans les rythmes du tambourin
à danser avec autant d’entrain
Et tu me pris la main, timide
soufflant ces quelques mots limpides
tout comme l’on chuchote un refrain
qu’on apprécie, qu’on aime bien
Ce fut une journée de décembre
où l’on ne se lève pas en avance
vers 10 heures
Et on s’envolait à distance
pouvant s’offrir des vacances
vers l’Equateur
On discutait toute la nuit
dans cet endroit plein de monde
avec nos rêves et nos envies
Que notre vie se transforme en conte
tout à fait dans les bras l’un de l’autre
C’est là que je mis à la rivière
quatre petits cailloux de verre
et te fis des câlins à outrance
sous ces cascades, ce dimanche
Tu quittas tes vêtements d’hiver
puis eus les bras bien grands ouverts
et me dis pour la première fois
ces mots sont pour toi
Alors j’ai adouci la lumière
ouvrant mon coeur de pierre
à tes avances de bonne foi
je me suis donnée à toi