ET IL ME RAMENE
De peur de rapetisser, j’oubliais de grandir
étais prête à paniquer à la vision du vide
De peur de pleurer, j’oubliais jusqu’à rire
étais prête à tout laisser et puis voilà ce qui m’arrive
Et il me ramène, comme il insiste
et mes yeux se détournent,il me dit : ne crains rien
Et il me ramène, m’appelle brindille
je regarde la route, elle tourne sans fin
Jeter des pierres sur la place
comment flatter ce monde triste
et lapider tout ceux qui passent
à quoi bon cette violence gratuite
Tout me paraît si dérisoire
sans amour sans plus de justice
tout se casse, tout me lasse
et puis voilà ce qui m’arrive
Et il me ramène, me dit viens vite
à l’heure ou je m’ajoute quelques notes de parfum
Et il me ramène, comme je délire
et ses bras s’enroulent autour de mes reins
J’attendais que nos chemins se croisent
qu’ils ne signalent que des «oui»
et que tous ces cauchemars s’effacent
pour laisser place aux folies, aux envies
Et il me ramène et que je respire
maintenant que j’écoute la musique de ses mains
Et il me ramène et que j’existe
maintenant que sa bouche efface mon chagrin
Et il me ramène et je sautille
puis je m’engouffre dans son lit ce matin
Et il me ramène à la vie lisse
on dirait que le feu coule et brûle mon destin
Je tourne sans fin, Je tourne sans fin...